Un « vrai » supermarché « virtuel »…

Corée du Sud, Séoul, Centre-ville, Métro, Station de Seolleung. C’est là bas, précisément, qu’a ouvert le premier supermarché sans produits.

Explications :

Le concept repose sur l’idée de rapprocher encore plus les consommateurs et les produits. La station de métro est un lieu idéal. Un, ou plusieurs, passage(s) par jour, un peu d’attente, ou d’ennui, ou de manque de distraction.

Seulement, implanté un supermarché sur les quais d’un métro n’est pas possible, aujourd’hui.

Alors, il a fallu trouver un subterfuge pour que les consommateurs puissent, enfin, consommer. Mais pas seulement, ils vont aussi gagner du temps, participer à une réelle expérience d’achat.

Le concept est simple : représenter un magasin à travers des panneaux lumineux. Les affiches donnent, de loin, vraiment le change. On a l’impression de pouvoir attraper les produits.

En effet, il y a tout d’un magasin sauf la préhension du produit. Il y a les allées de circulation (autour de 7 piliers). De l’autre côté, il y a le quai qui est complètement camouflé par d’autres produits. L’effet est saisissant.

Dans les chiffres, la station de Seolleung dénombre 200 000 voyageurs par jour et le point de vente réalise 190 000€ de CA par semaine, sur une gamme de 470 produits.

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L’avis de Square 90

Nous avons attendu avant de vous en parler… Mais maintenant, nous ne pouvons plus attendre !

Pourquoi ? Parce que nous avons aujourd’hui les premiers CA de supermarché

« barbie » ! Et nous nous attendions à plus… Mais le CA devrait progresser dans le futur.

Dans tous les cas, l’expérience est enrichissante.

Après avoir télécharger l’application Homeplus (filiale de Tesco en Corée du Sud), il vous suffit de vous approcher du produit souhaité et de le scanner pour qu’il apparaisse dans votre « panier de courses ». 

Ensuite, la première fois, vous devez précisez vos coordonnées postales et bancaires. Les suivantes l’heure de livraison suffira.

Comme l’indique Jay Jo – développeur sur le projet : «le processus est très simple. Une fois que l’on a téléchargé notre application, il suffit de l’activer et de passer la caméra de son smartphone sur le code-barre des produits que l’on souhaite acheter pour que l’achat se retrouve immédiatement dans le panier de commande».

D’un point de vue merchandising, c’est évidemment une réflexion intéressante.

Nous nous trouvons à mi chemin entre le clic et la brique. Ici, les 2 sont réunis et indissociables. Et, le projet permet de profiter des avantages des 2 approches :

–       le gain de temps : on se trouve sur le trajet quotidien de milliers de passagers

–       le plaisir d’acheter : les clients déambulent dans les rayons. C’est organisé comme un POS.

–       la facilité de régler et de se faire livrer. Nous pouvons oublier les personnes qui transportent les packs d’eau et de lait dans le métro ou le bus.

–       l’expérience d’achat. L’envie de découvrir, de tester une nouvelle approche de l’achat.

–       les achats d’impulsion et les achats complémentaires qui sont possibles ici, alors que sur un site Internet, ils sont moins nombreux en proportion.


Et, tout ça ne va faire que progresser.

Dans un premier temps, parce que les possesseurs de Smartphone seront de plus en plus nombreux. Ainsi, il y aura continuellement des personnes qui voudront essayer.

Ensuite, parce que la gamme proposée dans le métro devrait s’étoffer et permettre aux clients de réaliser la majeure partie de leur achat.

Enfin, l’habitude de consommation qui entrainera les voyageurs à continuer à utiliser ce service.

Autre élément merchandising important et très bien réalisé : l’implantation produit. Même si elle est peu élastique, du fait des panneaux plexi, nous reconnaissons ici une implantation réfléchie pour plaire à une cible précise.

En effet, avec, pour le moment, une gamme courte (moins de 500 réfs.) les familles ne peuvent trouver tous les produits dont ils ont besoins. Ainsi, les 1ères cibles sont les travailleurs vivant seuls et les étudiants.

En 1er lieu, ce sont eux qui ont des Smartphone.

Ensuite, ils sont sans cesse en recherche de nouvelles expériences.

Enfin, ils n’affectionnent pas particulièrement aller faire des courses.

Ainsi, la gamme a été construite en ce sens et le merchandising sur les quais également. Nous retrouvons les produits d’obligations principalement autour des 7 piliers. Et, dans la zone la plus chaude, sur les quais, nous retrouvons les snackings, les boissons, les plats préparés… tous les produits qui peuvent, potentiellement déclenchés des achat d’ impulsion « anticipé ». Ce qui est contradictoire mais qui peut s’expliquer par le fait que la personne vivant, pour éviter d’aller l’acheter plus tard, peut se projeter pour son repas du soir en « tombant » sur une recette préparée, et l’acheter de suite. 

Enfin d’un point de vue rentabilité, la gamme nous paraît trop courte aujourd’hui et devrait s’étoffer pour séduire un public plus large mais aussi pour répondre totalement aux besoins des premiers clients.

De plus, nous pensons qu’il manque des produits physiques. Ainsi, nous aurions très bien imaginer, un corner distribution automatique pour « ceux qui ne peuvent pas attendre ». En effet, une barre chocolatée ou une boisson se consomme sur l’instant et auraient compenser le fait d’avoir acheter et de ne rien avoir « en main ».

Équipe Square 90

www.square90.com

Sources : http://fr.fashionmag.com, www.flashfly.net  & https://my-bee.fr.