Convenience store virtuel… L’exemple de carrefour…

Quoi de mieux qu’un article virtuel pour évoquer le 1er magasin virtuel français ! Bien sûr, je vous avais déjà parlé de l’exemple de Tesco en Corée du Sud (ouvert en 2011). Vous pouvez le découvrir ou le relire en cliquant ici.

Donc, Carrefour restera comme le 1er distributeur a lancé le test dans notre pays. De manière moins impressionnante que Tesco l’avait fait, puisque lors de cet essai, seuls 300 produits seront accessibles, dont 25% de MDD. Le tout s’articulant autour d’un cube lumineux. Essentiellement des produits du quotidien des univers alimentaire et DPH.

Pour les curieux, voici la vidéo du montage de ce cube : cliquez ici.

Avant de savoir comment ça fonctionne et de pouvoir s’en servir, il faut déjà être équipé d’un Smartphone. Même si cela paraît évident, les consommateurs sont segmentés entre les potentiels clients et les autres. Ensuite, il faut avoir téléchargé l’application ‘‘mes courses’’ de Carrefour.

Maintenant, que vous êtes prêt, il suffit de lancer l’appli, de scanner vos produits, de choisir entre livraison et retrait, puis de payer. L’ordre de ces 2 dernières étapes n’est pas anodin. En effet, le prix devrait varier selon l’une ou l’autre option.

Voici la présentation de la part de T. Pelissier directeur marketing France : cliquez ici.

L’organisation du cube reprend celle d’un magasin. Ce qui paraît évident !! Sur 9 mètres carrés, Carrefour a sélectionné les produits les ‘‘plus’’ quotidiens (et j’imagine que ce sont des produits aux marges intéressantes) et qui ne servent que de dépannage.

Pour accompagner les ‘‘cobayes’’, 2 hôtesses seront présentes sur place au moment des trajets ‘‘domicile-travail’’, soit de de 6 h 45 à 15 heures ou de 16 h 45 à 20 heures.

Pour le moment, les début sont hésitants et les hôtesses très peu consultées. L’une d’entre elle affirme n’avoir « aidé qu’une seule cliente. » Elle précise en outre que « la plupart des passants sont encore déconcertés » et que « le fait de sortir leur carte bancaire dans un lieu de passage qui leur pose problème. » Ensuite une femme rétissente explique qu’elle « préfère voir les produits en magasin » mais confirme que « ça peut être pratique pour les gens pressés ». La cible principale de Carrefour concerne les hommes et femmes ‘‘pressés’’ qui sont intéressés par les nouvelles technologies.

Pour tester vous mêmes ce cube, rendez-vous dans les gare de la Part Dieu à Lyon (jusqu’au 18 octobre 2012) ou à la gare du Nord à Paris (du 10 au 31 octobre 2012).

Prochainement, je vous ferai un point sur ces nouvelles approches du commerce, dont la NFC (technologie sans contact). Secteur dans lequel Carrefour s’installe de manière forte avec ce lancement éphémère. Car plus qu’une réelle recherche de clients et de CA, ce test permet surtout au Groupe de se positionner sur les achats nomades. Véritable attente décelée chez les consommateurs.

D’ailleurs les constats et prévisions de GfK sont sans équivoques :

– 12 millions de Smartphones vendus en France en 2011

– une estimation tourne autour de 20 millions pour l’année 2015

– 1,5 millions de tablettes vendues l’an dernier contre 6 à 7 millions pour 2015

Le potentiel affiché est donc énorme. Et les enjeux tout autant !

Alors est-ce le commerce traditionnel va complètement disparaître, personne ne le sait pas avec les arrivées des Drive, des caisses (dites) rapides, des scanners en magasins… les relations humaines se réduisent.

– Faut-il continuer dans ce sens ?

– Est-ce le moment pour d’autres acteurs pour miser sur l’humain dans leur futur concept pour se différencier et récupérer les autres consommateurs ?

Ce que je peux dire aujourd’hui, c’est que selon les secteurs d’activité les mêmes consommateurs se contredisent et qu’il va falloir être fin sur sa stratégie pour les convaincre et les fidéliser.

Aurélien Casseleux, square 90.

Sources : www.docnews.fr, www.lsa-conso.fr, http://web-tech.fr & www.metrofrance.com.