Le marché de la jardinerie est à maturité, donc à un tournant.
Comment prendre au mieux ce virage ? Tous les acteurs ne sont pas forcément sur la même longueur d’ondes. Prenons les exemples de Jardiland et de Garden Price.
Commeçons par le ‘‘petit’’.
Garden Price base son concept, donc sa réussite, sur une politique de prix agressive sans négliger la qualité. Comment fait-il ?
Il a rayé de son carnet d’adresses tous les intermédiaires de la chaine de distribution. Garden Price achète, tout simplement aux producteurs en direct et en grande quantité.
L’emballage est primaire, sans gâchis, sans chichis. L’espace de vente est aussi très simple. Ça va avec le concept. Ici, c’est le discount de la jardinerie… C’est sûrement moins vendeur mais le positionnement prix remet tout en ordre.
Nous rappellerons qu’actuellement ceux qui travaillent le mieux leur merchandising sont certainement les discounter.
Pour info, vous trouverez dans les points de vente des végétaux intérieurs / extérieurs, produits et accessoires pour animaux, mais aussi de l’équipement et ameublement de jardin et de l’outillage.
Et en face, il y a Jardiland qui étoffe sa gamme, ses services…
Sur 8 850 m², le réseau français de jardinerie inaugure son nouveau concept.
Pour suivre les attentes des consommateurs, le Groupe souhaite suivre au öieux les tendances pour gagner en part de marché : ‘‘Nous sommes dans une période de mutation culturelle. Nous devons donc aller dans ce sens et accompagner l’évolution de nos clients’’, souligne G. Porcheron, directeur général du groupe.
Le point de vente est, maintenant, divisé en seize univers.
Au rayon des nouveautés, nous noterons un développement de la ‘‘déco’’, un tout nouveau Bar végétal où on peut acheter ses salades, soupes et jus.
Le concept s’est inspiré d’Ikea. Pour le moment, concept souvent imité, pas toujours égalé et parfois dépassé.
Ce qui surtout repris, c’est le circulation dans le point de vente.
Le concept a été pensé pour créer » une expérience émotionnelle et une sollicitation active de tous les sens « . En résumé, on veut ici, déclencher un maximum d’actes d’achats d’impulsion.
Pour cela, ‘‘vive Ikea’’, et ce n’est pas nous qui le disons mais G. Porcheron.
« Ce point de vente nous permet de mettre en place notre nouvelle identité visuelle. A l’intérieur, nous avons pris le parti d’une mise en scène beaucoup plus verticale afin de créer un lieu en trois dimensions. Nous avons ainsi mis au point seize nouveaux univers, dont treize sont développés à ce jour, aménagés selon un parcours visiteur dans l’esprit d’un magasin Ikea. Mais chez nous, c’est une sorte de parcours végétal ».
Ainsi, le Groupe se tourne vers une présentation plus vivante, plus ludique mais surtout plus large pour les consommateurs.
Sur les treize nouveaux univers, nous allons trouver notamment des ‘‘tests’’ enrichissants comme la vaisselle jetable, la cosmétique, l’alimentaire. Sur les trois derniers, deux seront encore plus étonnant : vin, la musique.
Pour amener une pointe de merchandising, les surfaces déployées n’auront pas forcément tous les univers, la typologie de clientèle servant à les choisir. C’est bien là, la meilleure façon d’optimiser sa rentabilité au m2.
Qui est dans le vrai ?
On devrait vite le savoir, selon le déploiement de Jardiland.
Mais on d’ores et déjà dire que les deux enseignes, aux concepts opposés, vont dans le bon sens : optimiser ses points de vente.
D’un côté en tirant sur les prix et de l’autre en augmentant le panier moyen grâce à de nouveaux produits ou services.
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