Spartoo veut devenir le Amazon de la chaussure et ouvrir des boutiques physiques.

Le business modèle du vendeur de chaussures grenoblois (cocorico) prend un nouveau virage stratégique. Celui d’ouvrir son site aux revendeurs de produits du même segment et de prendre une commission à chaque transaction, sur le modèle d’Amazon.
Ces nouveaux fournisseurs appelés « partenaires » sont sélectionnés par Spartoo qui leur demande de présenter des produits de qualité, à bon prix, avec une solution de transport fiable et un service clientèle efficace.

Pourquoi un tel choix stratégique ?
Entre l’Allemand Zalendo et Spartoo, la guerre est déclarée pour être le numéro 1 européen sur le marché de la chaussure. Pour Spartoo, ouvrir sa marketplace est une solution pour étoffer de manière significative son cboutique spartooatalogue et cela partout en Europe.
Pris d’une amazonite aiguë, Spartoo ajoute une corde à son arc pour grossir rapidement, ce qui semble être une bonne solution à court terme.
En e-commerce, il n’y a peu ou plus de place pour les petites et moyennes entreprises de ce secteur :

  • Le référencement payant est très couteux car je vous rappelle que l’achat de mots clés sur Google se fait sur la base d’enchères
  • Le référencement naturel n’offre pas d’opportunités aux challengers tant la concurrence est importante
  • Le panier moyen étant relativement faible, il faut être capable de générer un volume conséquent et absorber la gratuité des frais de retour qui est devenu un acquis pour les clients aficionados de la pompe.

Le big-data au service de l’ouverture de boutiques physiques.
Grâce aux données récoltées depuis sa création, Spartoo disposerait d’informations pour définir dans quelle ville s’implanter et quelle gamme de produit présenter. Ainsi, la société pourrait, selon LSA ouvrir des boutiques de 200 mètres carrés en France.
Je ne crois pas trop en cette annonce qui n’aurait pas été confirmée par Spartoo. Comparer le comportement d’achat d’un internaute et d’un client boutique semble bien maigre pour justifier l’ouverture d’une boutique. Comme nous le disons souvent sur Merchandising News, l’une des clés réside dans la valeur ajoutée qu’apportera le réseau physique au site marchand.
Pixmania en a payé les frais en 2013 en fermant ses point de vente, Zalando a seulement 2 boutiques en Allemagne et test de nouveaux concept, le mastodonte américain Zappos, (racheté par Amazon) ferme également plusieurs de ses Outlets Stores aux Etats Unis… Il semblerait que la recette n’ai pas encore été trouvée.
Christophe DEMARLE