La firme américaine n’a pas peur de se lancer dans une guerre de prix pour mettre à terre certains de ses concurrents et encore moins de faire un pied de nez à la législation.
Une loi anti-Amazon
Le livre est un produit d’appel et pour satisfaire et attirer encore plus de clients, Amazon n’a pas peur de rogner ses marges en proposant la livraison gratuite. Cependant, les libraires indépendants, qui ont également leur propre site marchands et qui vendent parfois sur Amazon, ne peuvent se permettre d’offrir un tel service. Après les faillites des réseaux physiques de Chapitre.com et Virigin, une loi anti-Amazon a été promulguée en interdisant la livraison gratuite. La réponse d’Amazon : « Nous avons fixé les frais de livraison au minimum autorisé par la loi »…. à 1 centime d’euro.
Les éditions Hachette entrent dans un conflit ouvert
Hachette et Amazon se disputent ouvertement sur la répartition des gains issus de la vente de livres électroniques. Le bruit circule comme quoi Jeff Bezos souhaite augmenter de 30 à 50% ses commissions sur les e-books. Pour mettre la pression, Amazon a donc retardé la livraison de 5 000 livres, notamment le dernier livre de l’auteur d’Harry Potter.
L’éditeur Harper & Collins tente lui de réduire sa dépendance à Amazon en créant son propre site Internet. Mais n’est-ce pas trop tard ? La puissance commerciale et politique d’Amazon est tellement puissante que l’on se demande qui peut résister.
Un concurrent mis à genou
Amazon a montré sa force politique en se jouant des lois françaises. Face à des concurrents, la force de frappe est tout aussi puissante. Sur le marché des couches, la jeune start-up Diapers.com en a payé les frais. Se sentant menacé, Amazon a proposé de racheter le site qui a refusé. Comme riposte, le mastodonte a baissé les prix de sa gamme de produits bébé de 30%. Au final, Diapers.com est entré dans la galaxie Amazon.
Des prix bas mais pas au détriment du service
Amazon compte 70 000 fournisseurs et sa puissance commerciale fait trembler les distributeurs traditionnels et ils peuvent.
Pour parvenir à satisfaire les cyber-consommateurs, le groupe de Seattle est prêt à mettre les moyens, sans toujours parvenir à la rentabilité. En effet, sur certaines lignes métiers comme le hifi & électroménager le site est déficitaire.
Avec 74 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2013, Amazon réalise « seulement » 274 millions de dollars de bénéfice.
Source : les Echos
Christophe DEMARLE