2 stratégies différentes pour vendre les mêmes produits.
En effet, entre Lick et Fnac Connect, je peux remarquer 2 stratégies différentes, mais pas forcément opposées, pour se développer. Depuis 2 semaines, et l’ouverture de son 1er Fnac Connect, l’enseigne souhaite développer le maillage de son réseau.
Lick, à l’inverse possède d’ores et déjà 17 magasins mais va ouvrir en avril 2015 son site e-commerce.
Qu’y a t-il derrière tout ça ?
Tout d’abord, l’opportunité du marché.
Selon l’institut Gfk, le marché des objets connectés a pesé en 2014, 90 millins d’euros. Il devrait peser en 2015, 120 millions. Pour 2020, Gfk va plus loin en déclarant, par le biais de F. Klipfel – directeur général adjoint de GfK Consumer Choices France : « Nous pensons que l’on trouvera en France plus de 30 objets connectés par foyer en 2020 et qu’il devrait s’en vendre d’ici là 2 milliards en France. »
De plus, selon Ipsos MediaCT dans l’étude Junior Connect’2015*, les générations de jeunes sont porteuses. Depuis 12 mois, la pénétration des tablettes dans les foyers avec enfants est passée de 35 à 50%. Chez les ados, 70% ont leur propre Smartphone et 30% leur propre tablette.
* l’étude sur la fréquentation médias et les comportements de consommation des jeunes de moins de 20 ans. Pour en savoir plus : http://www.ipsos.fr/communiquer/2015-02-18-junior-connect-2015-ecrans-toujours-plus-nombreux-mais-presse-jeunesse-toujours-puissante
Opportunité de réseaux
Je ne suis pas dans le secret des Dieux mais j’observe.
Pour la Fnac, c’est malin. Avec un format de 80 à 100 mètres carrés pour les Fnac Connect, les ouvertures seront plus simples, plus rapides et moins coûteuses ! Mais le développement du maillage ne servira pas, ou ne devrait pas uniquement servir, qu’aux objets connectés.
J’ai du mal à imaginer que l’enseigne ne propose pas à ses clients un service « click et connect » de venir retirer les produits qu’ils aurait pou acheter dans les magasins « standards » et qu’ils vont pouvoir venir retirer dans Fnac Connect.
Pour Lick, c’est un peu différent. Tout d’abord, l’emplacement des 17 premiers magasins ne me paraît pas assez « mixte » pour une phase pilote. En effet, ils se trouvent tous dans des centres commerciaux.
Ce qui est très segmentant et peut être, contraignant.
Je pourrai facilement imaginer qu’un Lick en centre ville, puisse fonctionner. De plus, avec des consommateurs plutôt jeunes, c’est plus aisé de les faire entre dans un magasin dans une zone piétonne, que leur « demander » de se rendre par leurs propres moyens dans un centre commercial.
Un maillage « mixte » et surtout, a adapté en fonction de chaque ville paraitrait plus performant.
Pour contrer cela, Lick va donc sortir son site e-commerce en avril 2015, et va se rapprocher, au moins virtuellement, d’une partie de sa clientèle cible.
Ce qui m’étonne c’est que ce n’est pas été fait en parallèle des Boutiques.
Il est difficile de convaincre des consommateurs que l’enseigne vend des objets connectés, sans que l’enseigne soit elle-même totalement connectée.
Enfin, je trouve intéressant les Demos Days de Lick qui rapprochent les inventions des consommateurs. Pour en savoir plus : http://www.lick.fr/demodays.php
Maintenant, même en vendant que des objets connectés, je souhaiterai rappeler que les consommateurs et les vendeurs doivent rester au cœur de la réflexion conceptuelle. L’expérience d’achat et des vendeurs « showroom » deviennent indispensables.
Espérons que les acteurs de ce marché porteur vont répondre aux attentes de nous tous !!
Bon concept, bonnes ventes.
a. casseleux
Sources : BFM Business, Réponse à tout, Libération et LSA Conso.