Actuellement, je suis le salon e-marketing 2015 à Paris et je reste impressionné par le nombre de conférences et d’intervenants qui prônent la non-dépendance à Google : « Les nouveaux leviers pour éviter la Google dépendance », « Peut-on se passer de Google et comment ?»

Avec l’annonce de la sortie de son comparateur d’assurance auto aux Etats Unis, je commence à me poser des questions et voici la reflection que je voulais partager sur Merchandising News. Je vais vous donner 3 exemples qui illustrent comment Google manie habillement l’effet papillon pour se faire une place au soleil car oui,  sous ses airs de gratuité Google est bien une entreprise commerciale.

 

Exemple 1 : la modification de l’algorithme intitulé Panda.

Chaque modification des critères de classement des résultats de Google prend le nom d’un animal. Et là, c’était parfait car son créateur se nomme Navneet Panda.
Le fondement de ce filtre algorithmique consiste à nettoyer les résultats des sites des spams et les « fermes de contenus », c’est à dire les sites qui produisent essentiellement du contenu pour un moteur et pas vraiment pour un utilisateur.
L’idée est bonne, sauf que dans la foulée de nombreux comparateurs de prix et guides d’achats dont le référencement naturel se fait grâce aux contenus de leurs commerçants partenaires ont pris une grosse claque. Nous sommes début 2011. 3 ans plus tard, Google lance son propre comparateur Google Shopping.

 

Exemple 2 : Not provided, on ne connaît plus nos mots clés générateurs de business

Avant Juin 2013, il était encore possible d’identifier les mots clés naturels qui génèraient du trafic vers votre site. Ainsi, les webmarketeurs pouvaient affiner leurs achats de mots clés pour leur campagne de liens sponsorisés sur Adwords. Et bien c’est terminé.

La semaine dernière Google a annoncé qu’il n’est plus possible de suivre sur Google Analytics les mots clés d’adwords qui génèrent du trafic et des ventes. (Il devrait rester accessible sur Adwords mais si on ne peut mesurer les performances, quelle est l’utilité !). Les agences vont devoir avoir du flair et se former chez Madame-Irma.com pour devenir Google Partner.

 

Exemple 3 : Un message de Google vous annonce que si votre site n’est pas compatible mobile avant le 21 avril 2015, il pourra être pénalisé dans les résultats de recherche mobile.

Google fixe ainsi ses exigences pour satisfaire les nouvelles habitudes de consommation de ses utilisateurs mais c’est au prix d’une forte pression vu le délai accordé et l’ignorance de l’après 21 avril.
Un grand nombre d’entreprises se retrouve dans l’urgence à devoir refondre leur site ou créer un site mobile. Pour palier à la perte de trafic mobile, il y a fort à parier que les entreprises les plus importantes combleront la perte d’audience en achetant encore plus de mots clés.

 

Google lance son comparateur d’assurance aux Etats Unis

Nous pouvons souligner la cohérence de sa stratégie commerciale pour aboutir à un tel service :
– Big brother se fraye un chemin pour proposer son propre comparateur en nettoyant son site
– On coupe les données aux webmarketeurs
– On test sur un marché local (le Royaume Unis puis la France)
– On se lance !

Ce qui est étonnant :

• Il n’y a pas de logo. La charte du logo officiel de Google avec ces couleurs n’est même pas respectée

 

• Il n’y a pas de promesses qui font la différence pour l’utilisateur. La notoriété et l’image de marque de Google seraient suffisantes pour inspirer confiances aux internautes. En effet, la navigation est fluide et le site, dans un esprit flat design, comme la nouvelle boutique en ligne, Google Store sortie en même temps que la boutique physique de Google à Londres 

En France, les grands perdant ne seront pas les assureurs qui de doute les façon investissent déjà massivement sur Google, mais bien les comparateurs comme le lynx, assurland …. Tout comme Twenga et leguide à l’époque de Panda.

 

Si j’avais un nom d’animal à donner à cette façon de faire de Google, ce serait le Furet.

 

Chris Demarle Agence 23h30