Les performances de Facebook, Twitter, G+ et YouTube des supermarchés, hypermarchés, distributeurs français et US ont été étudiées par 2 agences :
- Sprinklr, spécialiste de l’analyse des réseaux sociaux (social analytics et social monitoring),
- Just Amazing, spécialisée dans les social media et content marketing .
La France, en comparaison aux U.S., n’a pas encore su s’adapter à la « relation clients » au travers des réseaux sociaux.
Voici les contours de l’étude en chiffres. C’est colossale donc parlant… : 160 milliards d’impressions, rien que ça !
Qu’est ce que cette étude nous raconte :
1- La nécessité pour les marques et enseignes de s’engager dans cette nouvelle relation.
En effet, les engagements* aux U.S. ont plus que doublé entre 2014 et 2015.
* L’engagement sur les réseaux sociaux correspond à l’ensemble des interactions visibles qu’un membre peut avoir sur un contenu : liker, commenter, partager. Le taux d’engagement, quant à lui, permet d’évaluer la performance d’une marque/d’un compte par rapport à ses concurrents en le mettant sur un même niveau d’analyse.
« Indéniablement, l’impact du social media est prouvé, validé et accepté par les grands décideurs aux Etats-Unis. Les marques outre-Atlantique ont entamé le virage de la professionnalisation de la gestion des médias sociaux et s’imprègnent des usages des consommateurs en ligne pour améliorer l’expérience et l’engagement client », a indiqué dans un communiqué Jérôme Beauguitte – directeur digital business solutions de Sprinklr.
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2- Le choix des réseaux sociaux selon l’usage.
Nous notons une différence entre les usages aux U.S. et ceux en France :
– aux U.S., Instagram représente 53% des engagements vs 46 % pour Facebook
– en France, Facebook est toujours en tête avec 65% des engagements.
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Seulement depuis plusieurs mois, il y a une forte tendance à communiquer via des visuels. C’est
pour cela qu’Instragram devrait prend le dessus chez nous. Aux U.S., 9 messages sur 10 sont couplés à une photo/image. En France, nous sommes à peu plus de 3 messages sur 4 avec une photo/image.
D’ailleurs, comme le précise J. Beauguitte : « 2015 fut l’année d’Instagram ! Pour la première fois, plus d’un jeune adulte (18-29ans) américain sur deux est sur Instagram. Le réseau a également passé la barre des 400 millions d’utilisateurs ». Il va même plus loin en expliquant que « la croissance phénoménale d’Instagram est à corréler à la qualité des contenus publiés. La publicité sur ce réseau social est également bien perçue ».
En France, aujourd’hui, Instagram est l’égal de Twitter, soit environ 15% des engagements.
D’ailleurs, dans cette étude, nous apprenons le rôle particulier que tient Twitter. L’oiseau Bleu devient le canal privilégié pour les échanges et discussions avec les marques : 75% des mentions de marques retail se font sur ce réseau.
Ainsi, les likes et les commentaires se font sur Instagram et Facebook alors que la prise de contact s’effectue via Twitter.
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– L’étude nous dit que pour s’adapter aux nouveaux comportements d’achats et aux attentes en 2016 des consommateurs, la mise en place d’une nouvelle relation clients sur les réseaux sociaux n’est pas si simple.
Et c’est là que la France éprouve les plus grandes difficultés :
– aux U.S., le délai de réponse à un message client moyen est de 4h29 (je passe les 1h21 de délai qu’arrive à obtenir Amazon !!)
– en France, le délai est de 13h23 !
Il est intéressant aussi de jeter un oeil aux pics d’engagements des consommateurs en France. En semaine, tout « bizarrement » c’est avant la pause déjeuner et avant de quitter le bureau que les engagements sont les plus nombreux. Les consommateurs sont distraits pendant les heures de travail !!! Le samedi fin de matinée est aussi important.
Aux U.S., c’est « plus naturellement » à l’heure du déjeuner que les pics d’engagements sont les plus élevés.
a. casseleux – dirigeant square 90
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Sources : It for Business, blog du modérateur, le monde informatique et LSA.