Beaucoup diront que le consommateur est pressé. Qu’il veut « rentabiliser » son temps. D’autant plus, paraît-il, lorsqu’il fait des achats.
Et bien, à mon avis, ce n’est pas tout à fait cela. Je dirai que le consommateur ne souhaite pas perdre de temps quand ce qu’il est en train de faire l’ennuie. Donc, il faut améliorer l’approche consommateur dans les réflexions conceptuelles, intégrer la gestion des temps morts ou temps d’attente, créer de l’occupation et animer.
Point de départ de l’élaboration d’un concept retail : les CONSOMMATEURS. Il faut les observer, les analyser, les comprendre… et apporter une réponse retail / merchandising cohérente ! C’est ça la meilleure stratégie pour réussir. Bonne nouvelle, ce n’est pas forcément coûteux. Généralement, il suffit d’être astucieux !
Alors ceux d’entre vous qui travaillent dans des sociétés de distribution aux concepts vieillissants, il va falloir être créatif.
En effet, ces dernières années (mais les prochaines, également) les consommateurs ont beaucoup changé. D’une manière générale, leur vision de la vie a évolué. Comme je l’ai abordé dans l’article sur le staff, les nouvelles générations accordent plus d’importance à leur « temps libre » qu’à leur travail. Et, ils contaminent les plus anciens.
La notion du « temps libre » revient de plus en plus souvent dans les bouches. Attention, c’est ici qu’il ne faut pas se tromper. Il faut comprendre le « temps libre » comme du temps « non perdu ». Les consommateurs ne veulent plus s’ennuyer.
Ils sont à la recherche « d’instants vécus ». D’ailleurs nombre de concepts qui ont le « vent en poupe » l’ont compris et pris en compte. A San Francisco, des utilisateurs de transports en commun peuvent payer jusqu’à 3 fois plus cher leur ticket pour un trajet. La raison : prendre un café, utiliser le Wi-Fi, « réseauter » pendant le temps du trajet ! Le temps du trajet est occupé, ça passe plus vite et on passe un bon moment.
C’est le même principe pour les « café-vélo ». Il y en a qui ouvrent toutes les semaines. Ils suivent la tendance grandissante de l’utilisation du vélo dans les villes. A partir de là, il a fallu apporter une solution « d’entretiens-réparations ». Couplée au café, le « café-vélo » ne peut que fonctionner. C’est la même approche de que les « café-poussette-boutique bébé », « café-librairie »… A chaque type de « café », sa clientèle.
L’exemple des « café-vélo » est parlant. Cible urbaine, bobo, branchée, tendance hipster ! Vous verrez rarement un vélo de courses avec un cycliste vêtu d’un maillot jaune.
Ensuite, il faut donner envie. Pour cela, les « café-vélo » sont souvent créatifs sur leur nom : « Café Vélo – Cantine + Tournevis » / « Allo Vélo – Boutique & Café » / « La Musette » / « look mum no hands » (regarde maman : sans les mains) / « Peloton » / etc.
Il existe un vélo par profil de pratiquant !
Pour un concept, c’est la même chose ! Trouvé votre clientèle et définissez votre style…
Avis tranché
Mon conseil est d’avoir un concept modulable dans le temps. En effet, l’investissement pour un concept retail n’est pas négligeable, alors rentabilisez-le dans le temps. Le consommateur va encore changé. Vous devrez le suivre. Allez encore plus loin pour le séduire. C’est tout le charme du commerce. Amusez-vous, le consommateur s’amusera. Ennuyez-vous, il s’ennuiera. Mais il ne s’ennuiera qu’une fois ! |
aurélien c. – agence retail square 90 / blog projecteur retail
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